Encore et encore comme le chante Francis Cabrel

– Février 2019 –

« Mais ça continue encore et encore
C’est que le début d’accord, d’accord…
Quelque chose vient de tomber »

Ce qui vient de tomber en cette fin 2018, c’est la restriction des moyens bénévoles, une diminution drastique des heures de détachements pour les élus et mandatés. Cela a obligé le Conseil d’Administration à les répartir par organisations syndicales en fonction du résultat des dernières élections. Se partager la misère de ces 11 443 heures alors que nos besoins pour un fonctionnement démocratique en SLVie, en commissions et pour les administrateurs sont de plus de 15 000 heures. Quelles en seront les répercutions ? Moins de temps pour traiter les dossiers au Conseil d’Administration, moins de temps à consacrer aux bénéficiaires pour les commissions Actions Sanitaire et Sociale, Réseau Solidaire, moins de présence dans les SLVie…

Mais ça continue encore et encore au travers de la diminution des budgets de la dotation, puisque l’on ne parle plus du fameux 1% mais d’un budget alloué par les employeurs au terme de l’accord national. Une baisse pour la CMCAS de milliers d’euros par rapport aux précédents 1%. Combien d’activités en moins pour cette année ? Ah il n’en est pas de même pour les actionnaires, les entreprises ayant préféré recourir à l’emprunt pour honorer leurs dividendes. Comme si avec la transition énergétique imposée, c’était l’urgence. L’État préfère mettre en vente les installations hydrauliques qui permettent une régulation, une sûreté d’approvisionnement que d’instaurer un véritable tarif social envers la population qui en a besoin, gilets jaunes ou pas.

C’est que le début d’accord, d’accord. Parce qu’il y a encore la séparation des entreprises historiques qui entraîne la suppression des locaux CMCAS dans les bâtiments existants. Certes, il reste l’obligation des locaux de SLVie (pour l’instant) où il y aura les permanences d’élus et de professionnels pour les actifs. Mais quid pour les retraités puisque nos chères entreprises ne les reconnaissent plus. Elles souhaiteraient même les retirer du financement de la Camieg !

Circulez y’a rien à voir. Vous avez consacré vos 30 à 40 meilleures années à faire de ces entreprises les fleurons de l’industrie énergétique mais demain ils vous en retireront l’accès au prétexte de la concurrence, du chacun pour soi dans ce monde où la finance passe avant l’humain. Vous vous êtes investis dans votre travail, vous avez passé vos weekends en astreinte à remonter des lignes par n’importe quel temps, certes mais allez voir ailleurs aujourd’hui. Et même le gouvernement s’y met. Il veut réformer les retraites, les mettre au même niveau. Par le haut ? Arrêtez de rêver ! Sur les lames de ton plancher, C’est toujours le même film qui passe.

Et puis une autre chanson ma trotté dans la tête, celle d’HK et ses saltimbanks qui disait ceci :
« cher camarade, cher électeur
cher citoyen, consommateur
le réveil a sonné il est l’heure
de remettre a zéro les compteurs
tant qu’y a de la lutte y’a de l’espoir
tant qu’y a de la vie y’a du combat
tant qu’on s’bat c’est qu’on est debout
tant qu’on est debout on lâchera pas
la rage de vaincre coule dans nos veines
maintenant tu sais pourquoi on se bat
notre idéal bien plus qu’un rêve
un autre monde on a pas l’choix ! »

Et si on la reprenait tous ensemble, ouais tous ensemble !
On lâche rien, on lâche rien On lâche rien, on lâche rien…

Jérôme TIXIER
Président de la CMCAS Bourgogne


 

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