Mon cœur balance

– Décembre 2018 –

Après un peu plus d’un an de mandature en tant que Président de la CMCAS Bourgogne, que d’évolutions en si peu de temps. Certaines vont dans le bon sens, d’autres, plus nombreuses dans le moins bon.

La mise en place du coefficient social pour quasiment toutes les activités, notamment celles dont le coût de revient est égal ou supérieur à 10 € nous a permis de voir participer des bénéficiaires que l’on ne voyait pas avant. En témoignent les sorties à Londres ou à Disneyland, mais encore de nombreuses activités de proximité. Il a fallu expliquer, rectifier, faire comprendre. Cela a entrainé des débats parfois rudes, mais nous sommes bien dans nos valeurs des « Activités partout et pour Tous ».

A contrario, on ne peut que déplorer la quasi stagnation des salaires imposée par les employeurs ou la régression des pensions voulue par le gouvernement. Ce qui n’est pas le cas pour tout le monde, au regard des dividendes versées aux actionnaires qui sont supérieures à la dotation pour les organismes sociaux, et donc de la prochaine dotation 2019 pour la CMCAS Bourgogne.

Si l’on peut se réjouir du renouvellement des responsables d’activités par l’arrivée de jeunes agents dans les activités de proximité ou encore de la création de nouvelles sections d’activités avec des bénéficiaires qui ont des idées plein la tête, on ne peut que regretter l’attitude des employeurs qui s’emploient aveuglément à appliquer l’accord national sur les moyens bénévoles. refus de détachements, remise en cause de moyens auparavant accordés. Une lecture bornée sans tenir compte des us et coutumes y compris sur des activités nationales comme les convoyages, par leur refus de prendre en compte les week-ends comme jours travaillés et donc couvert en cas d’accident pour les convoyeurs.

Par contre, pour la restauration méridienne, les employeurs locaux étaient beaucoup moins vifs pour mettre en place une solution de rechange aux restaurants CCAS et autres conventions avec les restaurants inter-entreprise. 10 mois pour qu’enfin, après injonction de la CMCAS, ils daignent faire quelque chose. Cela ne les avait d’ailleurs pas empêché durant cette période d’en imputer la responsabilité à la CMCAS. Quand un accord national se met en place au 1er janvier pour réduire les moyens bénévoles, il s’applique aussi pour la reprise de la restauration méridienne. Dans le paquet, on ne choisit pas les morceaux qui intéressent.

Un zeste d’influence gouvernementale pour mettre à mal le système de protection sociale des électriciens et gaziers en s’obstinant à vouloir supprimer des emplois à la CAMIEG. Vouloir casser un modèle unique qui fait ses preuves, y’a pas à dire, ils maintiennent le cap droits dans leurs bottes !

Mais dans cette grisaille, une belle éclaircie en mai. Plus de 15 000 jeunes se sont retrouvés à Soulac pour le festival d’énergies. Près de 200 bourguignons y ont participé. Les bâtisseurs de ce festival ont abattu un énorme travail malgré le refus de détachement des employeurs, pour une partie d’entre eux, au moment du départ. Ils n’ont pas hésité à prendre sur leurs congés pour offrir un moment de convivialité et de rencontre avec les jeunes venus de toute la France.

Ce qui n’est pas l’attitude des employeurs qui préfèrent démanteler des agences d’exploitation, vider de leur substance des sites puis de déclarer leur fermeture en invoquant le manque d’activités. Une technique vieille
comme le monde qui est malheureusement employée partout dans le privé mais aussi dans le Service Public. En agissant ainsi, ils mettent en péril nos structures que sont les SLVie, notamment en milieu rural. Comment poursuivre nos activités intergénérationnelles entre actifs et retraités, avec toute la transmission de savoir et de culture que cela procure ? C’est une entreprise non seulement économique mais de lobotisation des esprits en voulant effacer la notion de Service Public de la tête des actifs. L’énergie n’est pas un bien de consommation comme les autres. Les investissements réalisés appartiennent bien à la Nation et non aux actionnaires. Quid du devenir du service public de l’énergie au regard de la proposition du gouvernement à travers son PPE (programmation pluriannuelle de l’énergie) qui pourrait remettre en cause nos entreprises et donc nos organismes sociaux… ?

Pour 2019, il va falloir que chacun, actifs, retraités et pensionnés de tous ordres pèsent ensemble du bon côté de la balance.

Nous vous souhaitons de passer de très belles fêtes en famille et entre amis !

Jérôme TIXIER
Président de la CMCAS Bourgogne

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