Il y a des coups de pied au cul…

– Avril 2019 –

Qui font plaisir à prendre ! Et ceux-ci sont donnés avec enthousiasme par les jeunes, les actifs. On assiste en ce début d’année à une prise de position politique de la part des jeunes qui fait du bien.

 

Coup de pied au cul pour le climat, les jeunes, lycéens et étudiants interpellent leurs gouvernements respectifs pour le climat. Leur slogan : « Notre Avenir, on veut le vivre » résume leur angoisse et leur résolution. Marre des blablas gouvernementaux, des Cop 21, 22, 23. Ce qu’ils veulent c’est des mesures concrètes. La petite suédoise, Greta Thunberg a lancé du haut de ses 15 ans à la dernière conférence sur le climat « Si le climat était une banque, il serait sauvé depuis longtemps ». Elle a su faire prendre conscience de la gravité de la situation aux jeunes et aux moins jeunes.

 

Quand à ce jeune lycéen lors d’un grand débat lance « l’argent détruit la Terre et est ce que l’on aura assez d’argent pour acheter une autre planète » notre Président de la République n’a su que rétorquer « C’est pas moi, c’est les autres ». L’abandon du fret ferroviaire, la vente des centrales hydroélectriques, la
culpabilisation du chauffage au bois par rapport au trafic routier dans la vallée de l’Arve et ses 600 000 camions/an… C’est bien de la responsabilité de nos dirigeants.

 

Et nous que faisons nous ? Individuellement, collectivement ?

 

La CCAS a commencé, en remplaçant progressivement l’usage du plastique, la CMCAS va limiter ses déplacements en les remplaçant par des vidéoconférences ou conférences téléphoniques et se tourne d’ores-et-déjà vers le carton recyclable sur nos centres et notre patrimoine. Et nous, individuellement, participons nous au tri sélectif ? Mais est-ce suffisant par rapport aux industriels ? Ceux-ci rejettent leurs boues polluantes rouges ou vertes, dans la mer, polluent nos rivières à grands coups de mercure, etc. Et cela ne leur vaudrait-il pas un grand coup de pied au cul ?

 

Autre coup de pied au cul que l’on aime aussi recevoir, de la part des jeunes en responsabilités dans les SLVie comme à Autun, Avallon, Chalon ou Auxerre, les commissions (culture, activités particulières, collectif jeune) mais aussi dans le renouvellement des responsables de section, ils essayent de nouvelles activités pour les jeunes ou intergénérationnelles, ou des activités sportives (Futsal, tir à l’arc…) bousculent les choses sur le patrimoine, (section culturisme, centre Marcel Paul…). Ils prennent également une part plus qu’active dans la construction et l’encadrement d’activités innovantes. Et bien sûr, certains prennent des responsabilités au sein du CA de notre CMCAS. Cela fait du bien de se faire bousculer (même si on n’est pas « maso »).

 

Et puis il y a aussi des coups de pied au cul que l’on peut donner. Au gouvernement et à sa majorité à l’Assemblée Nationale, fidèles entre les fidèles qui veulent privatiser les centrales hydrauliques au mépris de l’équilibre énergétique. Ou encore en se désengageant du capital d’Engie pour les livrer à l’appétit des actionnaires qui feront fi du service public. De celui-ci ils font table rase.

 

Coups de pied au cul des petits chefs, qui pour remplir leurs tableaux, refusent les détachements sociaux, font la chasse aux heures d’Activités Sociales, et ce malgré la signature de l’accord qui n’autorise plus le refus de détachement sur les codes SO (proximité), S6 (administrateurs) et S4 (commissions) mais sont bien contents d’utiliser les Activités Sociales centralisées ou décentralisées pour eux ou leurs enfants. Ils oublient que la vrai bagarre doit se faire sur le salaire des agents, la réintégration des activités métiers et le maintien des effectifs et de l’astreinte. Conscience politique, quand tu nous tiens !

 

Coups de pied au cul, quand les employeurs s’activent à mettre en place le CSE (Comité Social Économique) pour éloigner toujours plus les représentants syndicaux des salariés et supprimer les CHSCT.

 

Alors oui, faisons confiance à la jeunesse, aux actifs de tout âge, pour reprendre le flambeau des Activités Sociales et accompagnons les. L’Avenir, ils veulent le vivre. Ils doivent en être acteur et pouvoir le vivre.

 

Jérôme Tixier
Président de la CMCAS Bourgogne

 

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