Et ça continue encore et encore !

– Juin 2018 –

Jusqu’où oseront-ils aller ? Jusqu’où les laisserons-nous faire ?

Les services publics en pleine tempête, les mensonges répétés de nos gouvernants, les personnels dans la tourmente,
donnent le tournis jusqu’à l’écœurement.

Nos Activités Sociales sont pleinement impactées par tout cela. La séparation physique des services d’EDF et de GDF programmée d’ici fin 2019 remet en cause les locaux dédiés aux organismes sociaux, notamment sur Chalon-sur-Saône et Auxerre. Des négociations se sont engagées et elles s’avèrent difficiles. Quelles solutions mettre en place pour garantir le libre accès à l’ensemble des bénéficiaires actifs et pensionnés alors que chacune des entreprises s’enferment dans son bunker mono énergétique.

C’est aussi la privatisation des barrages hydroélectriques voulue par Bruxelles, à laquelle notre gouvernement a répondu favorablement tel un bon petit soldat. D’autres pays européens l’ont refusé au nom de la sauvegarde de l’eau, tel l’Allemagne ou la Suède qui en 2011, ont retiré l’eau et donc les barrages des règles européennes du droit de la concurrence. Cette position des gouvernements successifs met en péril son personnel statutaire, leur famille et donc nos SLVie. L’important investissement pour les construire, maintenant amorti, va être mis en pâture aux appétits capitalistiques pour qu’ils récupèrent le milliard de bénéfice dégagé par ce parc hydraulique. Celui-ci n’aurait-il pas été mieux employé pour une augmentation des salaires ?

Il en est de même pour la suppression programmée de milliers d’emplois à EDF. Par ailleurs, le désengagement de l’état dans les entreprises gazières y contribue également avec le transfert à l’étranger des centres d‘appels, c’est prés de 3000 emplois en jeu. Tout cela concourt à une démolition programmée de nos organismes, nos CMCAS, notre statut. Moins d’agents, moins d’élus en SLVie, moins de responsables d’activités, moins d’activités envers la jeunesse, envers la famille ou l’intergénérationnel.

A cela s’ajoutent les chantiers de réformes à venir dont notre protection sociale et donc la CAMIEG, la remise en cause des régimes spéciaux et donc la CNIEG.

Tout cela après l’augmentation de la CSG ou encore le jour de carence supplémentaire pour les actifs. Et cela au nom d’une égalité pour tous mais par le bas, jamais par le haut.

Les sujets de mécontentements ne manquent pas et il y a de quoi se mobiliser pour sauver ce qui reste du statut commun des électriciens et gaziers. Il ne peut pas y avoir de trêves estivales, continuons nos rêves.

Tels ceux réalisés par les jeunes agents lors du Festival d’énergies en mai à Soulac. Un grand bravo à l’équipe des bâtisseurs qui se sont vus refuser leurs détachements à 10 jours du départ, pour la moitié d’entre eux et qui n’ont pas hésité à prendre sur leurs congés et leur temps pour imaginer, concevoir et réaliser le stand Bourguignon et l’animer jusqu’à tard dans la nuit. Ce fût une grande fête de la jeunesse à laquelle participèrent 220 bourguignons.
Moment de joie, de rencontres, de discussions sur cet avenir bien incertain.

Cet engagement de ces jeunes fait plaisir à voir comme l’engagement de tous les responsables d’activités qui ne
comptent pas leurs heures bénévolement, gratuitement pour la satisfaction de tous les participants. Réaliser une activité pour les autres, c’est un moment de partage. Partager une passion, une envie sans en attendre en retour aucune satisfaction sinon celle d’un éventuel remerciement pour cet instant de bonheur, de découverte, de chaleur humaine.

Lorsque l’on participe à une activité quelle qu’elle soit, il est important de s’en souvenir. Certes on paie une prestation pour un repas, un voyage, une rando mais posons nous la question de qui l’a mis en oeuvre et de comment cela s’est construit. Sans bénévoles, point d’activité. Alors cet été en centres de vacances ou tout au long de l’année lors de vos sorties, un petit merci leur ira droit au coeur.

Jérôme TIXIER
Président de la CMCAS Bourgogne
« La plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute » Nelson MANDELA

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