– Avril 2017 –
Cette nuit, j’ai aussi fait un rêve. Celui de solidarité, celui de paix. Un monde où l’on s’écouterait, où l’on se respecterait, où l’on s’accepterait.
Nous avons accueilli des réfugiés dans nos centres de vacances. Ils avaient fui leur pays en guerre, ils ont traversé maintes épreuves, la faim, le froid et les brimades. Nous les avons accueillis à Montgesoye pendant quelques mois, pour qu’ils se reposent, pour qu’ils trouvent leur voie et un projet de vie. Ils sont repartis, d’autres arrivent et nous sommes sollicités sur Morbier. Que répondre ? On a déjà donné ! Ou tendons-nous encore la main, sachant que si nous fournissons l’hébergement, des associations s’occupent de tout le reste. Fermons-nous les yeux ou continuons-nous à nous enrichir de leur culture ?
Aujourd’hui, j’ai fait aussi le rêve que nous ayons tous une couverture sociale digne du 21ème siècle. Que personne ne soit à la recherche d’un médecin référent, que l’hôpital public soit assez proche pour y être soigné à temps, que personne ne meurt sur le chemin, parfois long, trop long pour y arriver, parce que des technocrates ont décidé que ce serait plus rentable de concentrer les soins. Que la recherche soit financée pour tuer le cancer et pas mes amis ni ma famille.
J’ai rêvé de mes camarades disparus, je les vois rire en criant de l’au-delà de “ne rien lâcher pas un centimètre carré”, pour tous, pour l’égalité, pour la dignité et au diable les nombrilistes planqués. à toi P’tit Lu, j’ai pleuré et je continuerai de lutter…
J’ai encore rêvé que tous les enfants puissent avoir une éducation digne de notre temps. Quel que soit leur milieu, ils puissent s’épanouir et sortir le meilleur d’eux-mêmes. Que l’éducation leurs permettent de redonner ce qu’ils ont reçus, de comprendre le monde tel qu’il est et qu’ils fassent les meilleurs choix.
Et concernant nos Activités Sociales, j’ai rêvé que les employeurs et nos dirigeants comprennent enfin que ce qui nous anime depuis 70 ans et qui a fait ses preuves depuis 1946, par notre gestion ouvrière, est un modèle en soi.
Oui, j’ai fait le rêve que face au libéralisme, à l’individualisme, une autre voie est possible. Des Activités Sociales décidées par les bénéficiaires et leur famille, des choix d’activités, qu’elles soient centralisées ou de proximité, proposées lors des assemblées générales de SLVie, ou simplement en s’adressant aux élus de SLVie puissent être mises en œuvre par des responsables, pour les bénéficiaires.
Oui, j’ai rêvé que le Par et le Pour aient encore toute sa place.
Solidarité, Respect, Dignité sont nos valeurs et elles sont partagées par les électriciens et gaziers constituant notre population d’actifs et pensionnés. Elles vont à l’encontre de certains programmes électoraux et nous en sommes fiers, du moins c’est le rêve que je fais. Et notre engagement quotidien pour vous satisfaire au mieux le confirme.
Ne nous laissons pas envahir par le pessimisme ambiant, nos ainés ont lutté pour ce monde meilleur, à nous d’en reprendre le flambeau avec dynamisme et détermination ! Les employeurs veulent nous asphyxier par leurs mesures réductrices, nous leur montrerons que nous savons redresser la tête pour offrir de réelles perspectives d’épanouissement à toutes et tous. La preuve en est à travers des rassemblements comme acti’Fest, organisés par les jeunes actifs à destination de tous, les fêtes de SLVie et toutes les activités plus ou moins aidées mais elles existent. Les Activités Sociales vivent grâce à vous, elles me donnent le sourire, la passion et l’envie. Et ce sera, ensemble notre réalité de demain avec nos gamins…