— décembre 2019 —
En cette fin d’année, on a tendance à se retourner sur ces derniers mois écoulés et se projeter sur ceux à venir. Exercice de mémoire et d’imagination pas toujours facile à faire. Côté mémoire, faire le tri entre les bons moments et les moins bons. Tout d’abord les bons par votre implication dans les activités sociales et ici qu’en soit remercié l’ensemble des responsables d’activités et les élus de Slvie. Et aussi les bénévoles qui se sont engagés dans le maintien et la rénovation de notre patrimoine commun : Le rajeunissement des locaux existants des différents centres sociaux que sont Marcel Paul, ceux de Tronchy et de Rozelay pour l’accessibilité Handicapés, Morbier pour des travaux plus importants, la salle musculation de Chalon ou encore l’atelier Bricolage d’Auxerre. Le « Par et Pour » est toujours bien vivant.
Côté négatif, l’incertitude concernant les locaux professionnels de la CMCAS. Des discussions avec les employeurs où il n’y a pas de réponses à notre questionnement, où nous avons l’impression que dans cet éclatement programmé de nos industries électriques et gazières, même nos correspondants locaux des IEG ne savent plus très bien où ils vont. L’avenir d’Engie, le projet Hercule d’Edf, la vente de nos centrales hydrauliques, le divorce des services communs n’augurent rien de bon si nous actifs et inactifs laissons faire. Que dire de l’attaque en règle du gouvernement sur notre régime de retraite. La conséquence : la grève reconductible votée sur l’ensemble des A.G. de nos 3 départements, la mobilisation du 5 décembre sans précédent depuis bien longtemps. Les différents mouvements de novembre et de début décembre montrent qu’il existe bien un potentiel pour sauver les services publics et ce qui s’y rattache. Nous sommes tous concernés car tel le Colibri, devant l’incendie de la forêt, qui amenait de l’eau de la rivière dans son bec pour l’éteindre, répondait aux autres animaux : « c’est certes peu mais moi j’aurais fait ma part selon mes moyens ».
Et pour 2020 ? Si l’on se veut optimiste, on peut dire que nos organismes sociaux n’ont pas disparus. Et ce malgré toutes les attaques que nous subissons de la part des employeurs et du gouvernement. Baisse de la dotation CCAS (niveau national) de 31% en 7 ans et de 12000€ sur notre CMCAS rien que pour 2020, difficultés dans le recrutement des emplois nécessaires au bon fonctionnement. Donc il nous faut gérer l’équation entre la réponse à vos besoins en matière de solidarité, d’émancipation culturelle, d’activités de découverte et de loisirs avec cette baisse financière qui amène à toucher à nos réserves faites grâce aux ventes de biens immobiliers. Celles-ci ne sont pas un puits sans fonds et nous atteindrons bientôt la limite. Notre souhait est de vous proposer toujours autant d’activités malgré la conjoncture actuelle, les leviers seront donc les frais de fonctionnement, toutes les activités seront Bourgogne et la réflexion sur notre patrimoine devient urgente. De douloureux choix à venir !
Mais restons optimistes, avec des projets-budgets reçus, tous plus intéressants les uns que les autres. A une hauteur tous confondus de 907 000€ pour une dotation de 439 300€.Va y’avoir du sport ! Mais nous savons pouvoir compter sur la responsabilité de chacun de vous et des responsables et élus pour œuvrer dans le sens de l’intérêt général.
En cette fin d’année, permettez moi en mon nom et au nom du Conseil d’Administration de vous souhaiter pour vous, votre famille et à tous ceux qui vous sont chers une bonne année, une bonne santé et que vos vœux pour sauver la planète et éviter la fin du monde se réalisent.
Que la forêt amazonienne arrête de brûler, que les ours blancs retrouvent leurs habitats, que l’on puisse retrouver une nourriture française sans glyphosate, que les coqs puissent chanter en nos campagnes, et enfin que les enfants ne soient plus obligés de travailler alors qu’ils devraient être à l’école à œuvrer à un monde nouveau plus juste et plus humain.
Jérôme Tixier
Président de la CMCAS Bourgogne« Le plus dur pour les hommes politiques,
c’est d’avoir de la mémoire pour se souvenir
de ce qu’il ne faut pas dire. » — Coluche