– juillet 2021 –
Au mois de juin 2021 vous avez pu voter que ce soit par correspondance ou par vote électronique pour vos représentants au Conseil d’administration de la CAMIEG. Notre caisse est une des seules caisses de sécurité Sociale gérée par un conseil composé d’administrateurs élus par ses affiliés. Et vous avez bien fait de vous exprimer par votre vote car la crise sanitaire que nous traversons depuis plus d’un an a mis crûment en lumière l’ineptie des politiques de santé menées depuis des décennies et la fragilité du système de soins.
« Heureusement qu’en France on a la Sécurité Sociale » a-t-on entendu dire ces derniers mois. La Sécu a permis d’amortir le choc sanitaire, mais elle aurait pu être plus efficace encore et éviter des décès si elle n’avait pas été affaiblie par les exonérations de cotisations sociales accordées aux entreprises, pour près de 110 milliards d’euros. Ces répercutions néfastes sur le financement ont mis à mal notre système de défense sanitaire. Les personnes âgées ont été les principales victimes de la pandémie en raison du manque de considération de nos politiques envers ces personnes et leurs structures (EHPAD), de l’insuffisance des lits, des moyens de protection et de personnels soignants. Ces derniers avaient pourtant alerté sur la situation très dégradée de l’hôpital public. La crise sanitaire a ainsi démontré que les services publics sont un maillon essentiel pour la solidarité et que les dépenses publiques de santé sont une richesse et non une charge.
En ce qui nous concerne, notre régime spécial de santé a encore fait preuve de son efficacité économique et sociale. Il importe de rappeler que sur propositions du Conseil d’Administration de la Camieg, les fédérations syndicales ont obtenu 235 millions d’euros d’améliorations de prestations servies. C’est pour cela qu’il importe de défendre et de gagner de nouveaux droits pour une couverture sociale pour toutes et tous, un régime protecteur avec un bon niveau de remboursement de nos frais de santé dans un système solidaire et démocratique.
En novembre, ce sera au tour des représentants des activités sociales de se présenter à vos votes. Elections locales pour les CMCAS qui contribueront à définir le nouveau conseil d’administration de la CCAS. Quelque soit votre choix, il vous faut voter pour montrer votre attachement à vos activités sociales, partie intégrante de votre rémunération, de votre protection sociale. Plus important sera le vote, plus fort seront vos élus devant les employeurs qui n’ont de cesse de remettre en cause nos conquis.
Avec ce déconfinement (provisoire ?), nous allons pouvoir retrouver nos sections d’activités et jouir pleinement de celles-ci en prenant soin de garder les gestes barrières. Nos responsables d’activités piaffent d’impatience pour vous proposer remises en forme physique ou intellectuelle. Le dossier de ce journal leur ait consacré. Vous retrouverez leurs coordonnées pour de plus amples renseignements. Qu’ils soient ici remerciés pour leur engagement, leur dévouement à faire vivre le « Par et Pour » si chers à nos valeurs. Dans ce monde Hyper- marchand il est agréable de voir que la solidarité dénouée de toute intention mercantile a encore cours, nos réseaux solidaires mais aussi toutes les associations humanitaires qui se sont créées pendant cette pandémie, sans oublier celles qui depuis des décennies galèrent pour mettre en place des aides aux étudiants, aux personnes à faible ressource.
Alors l’« après » sera-t-il comme « avant » ou autrement ? Et pour reprendre la chanson d’HK :
Nous on veut continuer à danser encore
Voir nos pensées enlacer nos corps
Passer nos vies sur une grille d’accords
Oh, non non non non non
Nous sommes des oiseaux de passage
Jamais dociles ni vraiment sages
Nous ne faisons pas allégeance
À l’aube en toutes circonstances
Nous venons briser le silence
« Chercher à comprendre, c’est commencer à désobéir. »
— Jean Michel Wyl
Jérôme Tixier
Président de la CMCAS Bourgogne
